L’idée du paysage jalonne mon travail.
La traversée des espaces, les expériences sensorielles avec les éléments, les méandres de sentiments vers lesquels cela nous transporte, sont les fils conducteurs de mes recherches.
La fragilité du vivant : végétaux, roche, terre, mer, rivière, ruisseaux, invisibles particules, me bouleversent.
La violence des hommes face aux éléments m’atteint et je peins pour témoigner ma gratitude, faire écho à cette souffrance qui résonne en moi.
Les montagnes, la mer, les rivières hantent les lieux imaginaires inspirés de mes promenades, de mes visions sublimées par la lumière du sud.
J’ai fui le gris, le manque de dégagement. La nature dans le sud est puissante, elle me terrifie parfois, m’impressionne, me hante, m’envoûte, je la contemple sans aucune lassitude, jamais.
Diptyques 120/100 cm, technique mixte sur toile
56/76 cm , technique mixte sur papier Arches
Le collectif Ding Ding Dong Institut de coproduction de savoir sur la maladie de Huntington propose depuis 2002 une réflexion transversale au travers de chercheurs, philosophes, danseurs, cinéastes, artistes et médecins afin de proposer des pistes d’investigation et de recherches.
Au sein du collectif, plusieurs textes ont été écrits et pour la nouvelle publication la toile Papa could swear viendra illustrer le prochain livre, septembre 2022.
Coulez mes arbres, Wallpainting à la mine de plomb.
Projet pour la galerie Expmrlt Toulouse
Collaboration avec Vincent Bergerat.
A la manière d’un gisement, l’espace fragmenté (diptyques 200/100) s’ouvre vers une nébuleuse légère mais dense, aérienne mais abyssale.
Travaillant au crayon, à l’huile et en collages, les oeuvres interrogent les sources même de la création, le grondement, les flux qui traversent par de vers nous.
Cette série est un hommage aux oiseaux, aux cerfs, biches, chevreuils, peuplant les forêts comme de fantomatiques sculptures invisibles.
Les oiseaux, les animaux des bois constituent les figures d’une nature sauvage que l’homme grignote.
Comme des promenades au crépuscule, la série convoque des scénettes odes à la faune et la flore.
Technique mixte sur papier 50/65 cm et technique mixte sur toile 100/100 cm.
Les oiseaux joyeux et colorés peuplent de leur espièglerie la série.
Une mise en situation inattendue dont la gaité et la fraicheur font un pied de nez au naturalisme.
Une nature drôle et fantasque comme antidote à la mélancolie.
Technique mixte sur papier, 50/65 cm.
La série se présente comme un grand panoramique, le spectateur est face à des lignes de fuite abstraites l’invitant à la traversée d’un paysage flottant irréel et pourtant présent.
A la manière de Basho et ses 111 poèmes en haïkus, l’installation reprend les codes poétiques avec économie de moyens ou la mine de plomb et l’encre agrémentent les collages.
Chaque pièce fait sens dans son unicité mais l’ensemble crée un paysage, un horizon flottant.
Thierry Tanières,
Galerie la Poissonnerie