L’idée du paysage jalonne mon travail.
La traversée des espaces, les expériences sensorielles avec les éléments, les méandres de sentiments vers lesquels cela nous transporte, sont les fils conducteurs de mes recherches.
La fragilité du vivant : végétaux, roches, terres, mer, rivières, ruisseaux, invisibles particules me bouleversent.
La violence des hommes face aux éléments m’atteint et je peins pour témoigner ma gratitude, faire écho à cette souffrance qui résonne en moi.
Les montagnes, la mer, les rivières hantent les lieux imaginaires inspirés de mes promenades, de mes visions sublimées par la lumière du sud.
J’ai fui le gris, le manque de dégagement. La nature dans le sud est puissante, elle me terrifie parfois, m’impressionne, me hante, m’envoute, je la contemple sans aucune lassitude, jamais.
Suzanne Marcelle, juin 2022
Suzanne Marcelle passe dans la mise en relation du spectateur à l’espace de la toile, par un point d’appui « naturel » qui est un simple prétexte, animal ou végétal, en général une photocopie, enserré dans des coups de brosses rageurs, de papiers déchirés, d’encre entremêlées. Ce point se dérobe vite, cède la place à l’abstraction.
Les gestes compulsifs opposent nos fragilités, nos plus, nos paysages intérieurs au calme initial. Il faut alors prendre du recul pour saisir la cohérence globale de la composition : de l’abstraction à la figuration, nos tensions sont en voie d’apaisement, la peinture s’offre comme une promesse de réparation.
Galerie Dufay Bonnet, Paris.
Le mystère habite le travail de Suzanne Marcelle.
L’exposition présentée à la galerie Lambert, Secret Flow, reprend le titre de la dernière série de peintures – l’idée du jaillissement et l’espace d’un paysage en devenir. A la manière d’un gisement, l’espace fragmenté des diptyques s’ouvre vers une nébuleuse légère mais dense, aérienne mais abyssale.
Travaillant au crayon, à l’huile et en collages, les oeuvres interrogent les sources même de la création, le grondement, les flux qui traversent par devers nous.
Le travail protéiforme de l’artiste oppose aux grandes peintures colorées, la série en noir et blanc Paradise Island, ou la mise en abime d’une même image revisite un espace fantomatique ou mer et montagne semblent se confondre.
Enfin l’installation Rideau, pans aériens de papier comme des dentelles futuristes ornent le mur qui disparaît.
Le mystère habite le travail de Suzanne Marcelle.
Valérie Lambert Gallery, Bruxelles
La série se présente comme un grand panoramique, le spectateur est face à des lignes de fuite abstraites l’invitant à la traversée d’un paysage flottant irréel et pourtant présent.
A la manière de Basho et ses 111 poèmes en haïkus, l’installation reprend les codes poétiques avec économie de moyens ou la mine de plomb et l’encre agrémente les collages.
Chaque pièce fait sens dans son unicité mais l’ensemble crée un paysage, un horizon flottant.
Thierry Tanières, Galerie la Poissonnerie, Marseille
L’idée du paysage jalonne mon travail.
La traversée des espaces, les expériences sensorielles avec les éléments, les méandres de sentiments vers lesquels cela nous transporte, sont les fils conducteurs de mes recherches.
La fragilité du vivant : végétaux, roche, terre, mer, rivière, ruisseaux, invisibles particules, me bouleversent.
La violence des hommes face aux éléments m’atteint et je peins pour témoigner ma gratitude, faire écho à cette souffrance qui résonne en moi.
Les montagnes, la mer, les rivières hantent les lieux imaginaires inspirés de mes promenades, de mes visions sublimées par la lumière du sud.
J’ai fui le gris, le manque de dégagement. La nature dans le sud est puissante, elle me terrifie parfois, m’impressionne, me hante, m’envoûte, je la contemple sans aucune lassitude, jamais.
Diptyques 162/100 cm, technique mixte sur toile.